L’insomnie provoquant le manque de sommeil
L’insomnie est un symptôme : sommeil trop court, trop léger ou en pointillés et de manière générale, sommeil jugé insuffisant et peu réparateur.
L’insomnie est vécue dans ces cas comme un désir d’hypervigilance, contrôle de tout et de rien. Une hyperactivité intellectuelle qui ne laisse aucune place au répit et à la récompense d’un sommeil bien mérité. Un malaise chronique où le sommeil n’est plus un refuge : la peur de s’endormir, puis la peur de ne pas pouvoir s’endormir. Le manque de sommeil finit par provoquer un épuisement physique et moral.
L’hypnose est une thérapie très efficace pour les troubles du sommeil.
La technique d’hypnose utilisée vise à calmer l’anxiété par des suggestions de relaxation, puis à réaliser une véritable rééducation du sommeil. L’hypnose présente une parenté avec l’endormissement en ce qu’elle nécessite une isolation sensorielle : bruits, lumière, température, puis une détente psychophysique avant d’atteindre la léthargie déclenchant le sommeil proprement dit.
La particularité de l’insomniaque étant justement de s’empêcher de dormir, d’entraver un processus naturel, il est prévisible qu’il tente de contrôler aussi le lâcher-prise sous hypnose. Il faut l’en avertir et lui rappeler que les suggestions ne nécessitent qu’un demi-sommeil pour être efficaces.
Après deux à trois séances d’hypnose, le traitement est poursuivi par l’apprentissage de l’autohypnose. Le relais est pris par des enregistrements audio individualisées destinées à autonomiser le patient.
Les souffrances du passé, les drames de l’enfance, les peurs sont des explications de l’installation du trouble mais ne justifient pas sa persistance. L’hypnose fait appel à des processus d’adaptation qui vont au-delà pour rétablir des mécanismes naturels ou vitaux quels qu’aient été les problèmes rencontrés.
Pour obtenir un résultat satisfaisant et durable sur l’insomnie, les patients doivent avoir fait l’expérience pendant l’hypnose ou après de ce que signifie « tourner la page ».